« Un paysage pluraliste, une nécessité démocratique ! »

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Que pensez-vous des arguments qui plaident en faveur d’une plus grande concentration des médias ?

Pour nous, c’est halte à la concentration dans le domaine de la radio, il faut plus de pluralisme structurel, plus de diversité en formats, plus d’innovations produits, plus d’ancrage journalistique wallon et bruxellois, et plus de concurrence.

IPM c’est plus de cent journalistes en Wallonie et à Bruxelles, c’est un rythme soutenu en innovations dans la nouvelle économie digitale, c’est une vision holistique des nouveaux médias avec des liens forts entre les contenus écrits, audio et vidéos.

Nous avons par exemple lancé DH Radio qui est un concept info-musique novateur, avec un travail rédactionnel en coopération avec les rédactions de presse, la grande difficulté du projet fut la faiblesse technique du réseau et la méthodologie du CIM pour mesurer l’audience. Il nous aura fallu sept ans pour atteindre 1,5 % de part de marché. Il  faut donc pouvoir vivre plusieurs années sans ressources pour espérer passer le cap des 1,5 à 2% d’audience qui sont les seuils de rentabilité.

Depuis 2000, IPM mène des travaux sur la consommation médias de demain et les innovations technologiques. Deux avancées technologiques vont transformer le secteur de l’audio dans les prochaines années, c’est la reconnaissance de la parole et les robots qui savent gérer une interaction vocale. L’audio linéarisé, délinéarisé et interactif sont les trois piliers d’un nouveau marché. L’enjeu sera d’arriver à exister face à des Amazon, Google et Apple. Nous sommes des producteurs de contenus, nous devons anticiper cette révolution, comprendre les liens entre les contenus écrits et audio, entre la radio linéarisée, les contenus audio délinéarisés, et les interactions vocales. C’est pour cela que nous appelons les pouvoirs politiques à favoriser la concurrence et l’innovation dans son prochain plan de fréquences.

Lexique

Pluralisme structurel : on parle ici d’existence d’une pluralité de médias indépendants et autonomes. Un paysage audiovisuel avec de nombreux éditeurs proposant un contenu différent et non pas un seul ou une minorité d’éditeur.s proposant plusieurs contenus.

Seuil d’audience : seuil – fixé à 20 % dans le présent décret – qui s’il est dépassé enclenche une procédure d’évaluation du pluralisme.

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