Avec Charlotte Caise, Assistante de l’Unité Radios et Télévision du CSA
On a décidé de vous présenter régulièrement les métiers au sein de notre institution, parce que c’est la meilleure manière pour nous de vous présenter nos missions. Le CSA, c’est une institution qui gère au quotidien des matières aussi nombreuses que variées, depuis les quotas musicaux en radio, jusqu’au pluralisme des médias, en passant par les matières européennes comme la transposition de la directive, mais aussi la gestion quotidienne des questions et des plaintes du public. Le CSA, c’est aussi et surtout des métiers d’expertise dans chacun de ces domaines. Dans ce contexte, être assistant.e, c’est un peu comme avoir un œil sur tout et pouvoir jongler sur différents terrains. On parle de ce profil couteau suisse avec notre collègue Charlotte Caise, Assistante transversale de l’Unité Radios et de l’Unité Télévisions.
À quoi ressemble la journée d’une assistante en radios et télévisions au CSA ?
La télévision et la radio sont deux pôles régulatoires importants avec de nombreux dossiers à traiter. On a des tâches assez variées à mener. Je suis amenée à faire beaucoup d’archivage, mais on prépare et on suit aussi de nombreuses réponses aux radios et télévisions. On est également amené à faire du monitoring, tant en radio qu’en télévision. Mon dernier monitoring touchait par exemple à la question du ciblage publicitaire. En radio, c’est le calcul des quotas qui m’occupe pas mal pour le moment. Les quotas d’artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ou encore les quotas de musique en langue française. On a un nombre vraiment important de radios à contrôler et pour chacune d’entre elles, on vérifie le respect des règles du décret, mais aussi de leurs engagements respectifs.
La radio et la télévision représentent des univers assez différents. C’est un challenge de jongler d’un monde à l’autre ?
En réalité, même si ce sont deux médias audiovisuels distincts, ils sont aussi assez semblables. De mon point de vue, les enjeux pour chaque média vont tout de même être différents. En télévision, je vais surtout être occupée par des monitorings. C’est assez enrichissant car ça me permet de découvrir des chaînes et des programmes que je n’aurais peut-être pas regardées spontanément.
En radio ce seront plutôt les demandes de fréquences provisoires qui vont s’enchaîner. Depuis le début de la crise sanitaire, on a par exemple une forte demande de ce type de fréquences qui sont surtout des demandes de drive-in. Le suivi de ces demandes est important car il permet de voir comment le monde évolue et se réinvente, aussi en temps de crise.
On me donne aussi de plus en plus de dossiers de fond à traiter et je fais de plus en plus de prospection. Je regarde par exemple comment les autres pays gèrent des matières semblables aux nôtres. Du coup, je fais à la fois de l’administratif et de l’analyse. C’est ce que je trouve chouette au CSA, de pouvoir toucher à d’autres matières et d’évoluer dans certains domaines.
La régulation des médias se raccroche à une série de valeurs. Lesquelles sont les plus importantes pour toi ?
Le pluralisme et l’accessibilité sont pour moi les deux valeurs de base. Le pluralisme, parce qu’il est indispensable à la démocratie. Le fait d’avoir une pluralité de médias garantit et nourrit notre démocratie. Le pluralisme, c’est une question de liberté fondamentale. Tout le monde devrait enfin avoir accès à nos médias. Pluralisme et accessibilité sont donc pour moi deux valeurs qui vont de pair. Quel que soit notre handicap, nous devrions avoir toutes et tous accès à l’information, la culture et le reste des programmes que proposent nos médias.
Découvrez l’organigramme du CSA