la crise sanitaire nous a amenés à appréhender une « nouvelle normalité » qui comporte aussi bien des risques que des chances

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Avec Samy Carrere et Olivier Hermanns, de l’Unité Opérateurs et Distributeurs du CSA

6 mois ont passé depuis le début de la crise sanitaire. Qu’est-ce que ça a changé pour votre Unité ? Comment vous êtes-vous réorganisés ?

Il a bien sûr fallu trouver ses marques dans un contexte totalement inédit. Nous nous sommes adaptés rapidement : en recourant aux réunions virtuelles en visioconférence, en faisant évoluer nos procédures de travail, en revoyant notre programme annuel. On a aussi pu observer ce qui se faisait ailleurs, autour de nous, et cela nous a aidés à progresser.

De manière générale, la crise sanitaire – qui perdure – nous a amenés à appréhender une « nouvelle normalité » qui comporte aussi bien des risques que des chances. Parmi les chances, nous avons mis sur pied le tout premier webinar du CSA consacré à la lutte contre le discours de haine sur les plateformes en ligne. Cette manifestation, nous l’espérons, sera la première édition d’une série que nous avons appelée CSA Media Talks. Elle a eu lieu le 1er juillet 2020 et a permis de faire le point sur une question hautement actuelle avec des spécialistes de divers horizons.

Vous avez une vue sur ce qui se passe dans le secteur des opérateurs et distributeurs. Qu’est ce qui a changé depuis mars 2020 ?

On le sait, la presse s’en est fait l’écho, la consommation de médias audiovisuels et d’Internet a fortement augmenté durant le confinement, que ce soit en raison de l’explosion du télétravail, de la télé-école ou du besoin d’informations ou de divertissement. On se souviendra que le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton a d’ailleurs demandé aux grandes plateformes internationales comme YouTube ou Netflix de réduire leurs débits pour éviter une paralysie de l’Internet, dès la mi-mars 2020. De même, les opérateurs et distributeurs devaient sans cesse adapter leurs réseaux de câble et de téléphonie à des niveaux de consommation simultanée jusque-là inconnus. On a même observé des opérations spéciales. On citera notamment certains services devenus temporairement offerts aux clients, des appels téléphoniques illimités, un volume de téléchargement illimité pour les clients de l’Internet, etc. Cela prouve une nouvelle fois le rôle essentiel des distributeurs et opérateurs en tant qu’intermédiaires.

Septembre, c’est une bonne période pour se projeter et pour organiser les projets. Quelles seront les nouveautés qui vous attendent d’ici décembre et/ou enjeux pour le secteur ?

Nous travaillons d’arrache-pied à une étude sur la consommation de médias audiovisuels en Fédération Wallonie-Bruxelles qui sortira prochainement. Nous poursuivons nos efforts pour renforcer la concurrence sur le marché au bénéfice des consommateur.trice.s. Nous continuons à travailler à l’amélioration de l’accessibilité des médias audiovisuels aux personnes en situation de déficience sensorielle (notamment pour accroître la qualité du sous-titrage) avec les éditeurs de SMA, les distributeurs et opérateurs ainsi que les organisations représentant les usager.ère.s. Enfin, nous mènerons à bien les contrôles annuels des distributeurs et opérateurs, un aspect incontournable de la mission de surveillance du secteur par le CSA.

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