Les réponses de DIANA SCHELCK de Radio Passion
Comment voyez-vous le rôle de votre média dans cette période de crise ?
Nous avons un public toute génération. Nous voyons notre rôle comme du divertissement, Radio Passion est là pour égayer les journées des confiné.e.s.
Quels sont les principaux impacts de la crise sanitaire actuelle sur l’organisation de votre média et son fonctionnement quotidien ?
C’est compliqué car depuis mi-mars nous sommes confinés chez nous. Donc aucun direct n’est possible. Pour remédier à cela, j’ai motivé l’équipe à réaliser des petites émissions ou des chroniques ou des playlists de chez « soi », avec les moyens techniques du bord, donc tout fonctionne en « amateur » mais nous souhaitons vraiment être là pour les auditeurs. Aussi nous rediffusons des anciennes émissions. Nous évitons le plus possible de mettre de la musique non-stop.
Cela a-t-il eu des répercussions sur la programmation ?
Oui, évidemment. Nous diffusons malgré nous des émissions avec une qualité de son pas toujours optimale, des émissions écourtées car il faut qu’une équipe technique fasse le montage des émissions préparées « chez soi » Comme nous sommes tous bénévoles il faut que l’un ou l’autre soit disponible pour faire ces montages, ces programmations… Donc, au lieu d’avoir du direct de 2 ou 3 heures par exemple, l’animateur prépare chez lui de quoi faire une émission de maximum 1 heure.
Après un mois, quelles sont les conséquences économiques pour votre radio ?
Heureusement, nous ne faisons aucune publicité commerciale. Nous ne devons pas rentabiliser notre radio, nous sommes subventionnés. Mais pour obtenir nos subsides, il y a des exigences du CSA, qui malheureusement cette année ne seront pas respectées vu le confinement. Nous souhaitons que le CSA tienne compte de ce manque d’émissions culturelles dû à un cas de force majeure afin de pouvoir obtenir notre subside l’année prochaine.
Avez-vous pris des initiatives exceptionnelles ? Des nouveautés ?
Oui, nous avons programmé des émissions un peu différentes et aussi des petites chroniques micro-trottoir pour entendre les auditeurs dans leur confinement, par téléphone, aussi des livres audio pour distraire les auditeurs confinés.
Avez-vous constaté des effets sur les auditeurs et leurs besoins ?
Oui, les auditeurs sont en demande d’interaction. Mais c’est difficile pour nous de combler le besoin étant également confinés. On ressent malgré tout une baisse d’écoute, parce que notre programmation est essentiellement composée de programmes culturels et d’invités, et là nous sommes moins attractifs.
Comment envisagez-vous la sortie de crise ?
Il nous faut revenir au plus vite et dans des bonnes conditions, à la « normale ».