Les réponses d’Andréa De Souza, responsable de la communication de Bel’Afrika Media TV
Comment voyez-vous le rôle de votre média dans cette période de crise ? Notamment vis-à-vis de vos publics cible ?
Le rôle de notre média durant cette pandémie a été l’un des plus simples, nous avons tenu à être le plus proche possible de notre public à travers nos publications et diffusions. Nous avons informé notre public de manière optimale – et nous continuons à le faire – sur les décisions et restrictions prisent par nos décideurs politiques. Nous avons adapté nos contenus, il faut dire que « le covid-19 » est devenu hélas notre ligne éditoriale depuis quelques semaines.
Il faut savoir que notre audience est majoritairement composé d’un public de la communauté afro-européenne et caribéenne. Nous avons informé notre public en suivant notre ligne éditoriale concernant les mesures. Il faut se le dire ce n’est pas toujours évident de comprendre la pensée de nos politiques entre les mesures strictes tantôt allégées tantôt durcies. Nous pensons que le public ne s’y retrouve pas toujours !
Quels sont les principaux impacts de la crise sanitaire actuelle sur l’organisation de votre média et son fonctionnement quotidien techniquement et humainement ?
Cette crise sanitaire ne nous a pas ménagés. Notre environnement de travail ne nous permettant pas de respecter la distanciation sociale, nous avons donc été obligé de travailler à distance afin de préserver la sécurité et la santé de notre équipe. Nous avons dû adapter un nouveau rythme de travail en gardant les mêmes capacités de productivité.
Depuis quelques semaines, notre mot d’ordre se résume au télétravail et à la téléconférence pour les réunions d’équipe. J’en profite d’ailleurs pour dire un énorme merci pour les solutions techniques apportées par notre responsable technique et responsable de communication.
Cela a-t-il eu des répercussions sur la programmation ?
Il n’y a pas eu de réal impact sur la programmation. Nous avons dû réfléchir autrement afin de satisfaire en termes de programme télévisuel nos « Webspectateurs ». Notre audience n’a pas été fortement impactée par la situation. Nous avons pu observer une légère augmentation de 10 % sur la fréquence des visionnages de nos contenu cela peut se traduire par plusieurs facteurs sociologiques notamment le flux de connexions des gens sur la toile causée par le confinement.
Après un mois, quelles sont les conséquences économiques et les relations avec les annonceurs ?
À l’heure actuelle, nous pouvons dire que nos moyens financiers ont été affaiblis par la crise sanitaire. Nous avons dû arrêter voire même annuler nos conventions en cours, nos projets (évènements, projections…), nos partenariats depuis l’annonce de la crise. Nous avons également arrêté nos tournages en studio car nous n’avions pas les matériels adéquats pour assurer la sécurité et la distanciation sociale de notre équipe et des visiteurs. Nos activités sont partiellement réduites malheureusement.
Avez-vous pris des initiatives exceptionnelles ? Des nouveautés ?
Nous avons dû renforcer le monitoring des contenus digitaux et audiovisuels. Notre responsable de communication est tout naturellement venu en renfort à l’équipe éditoriale. Ensemble, ils supervisent la totalité des productions et ce de manière constante et quotidienne et en informent l’ensemble de l’équipe de Bel’ Afrika Media. À la moindre anomalie, l’équipe en est informée. Notez que sur notre web TV, la diffusion est en différé. Les programmes sont diffusés chaque jour de 5 h à 23 h (heure locale).
Avez-vous constaté des effets sur le public et ses besoins ?
Notre public a manifesté un besoin que nous comprenons parfaitement. En effet, celui-ci nous a sollicité pour le partage de vidéos sur nos plateformes « Comment vivre le confinement chez soi ? » Le principe était simple, il suffisait de nous envoyer et de nous donner un accord au préalable pour la diffusion des vidéos (consciencieuse, drôle, hilarante, musicale …) sur nos réseaux sociaux numériques. Une chouette incitative vu l’engouement suscité par ce nouveau concept.
Comment envisagez-vous la sortie de crise ?
La reprise va se faire de manière progressive. Nous allons reprendre les tournages en studio de notre nouvelle émission « Le Baobab qui raconte … » lancé en début d’année et freinée en cours de route par la crise sanitaire.
Nous allons bien sûr nous adapter aux directives (pas plus de 2 personnes sur le plateau, veuillez à une distance d’au moins 2 mètres entre nos intervenants sur le plateau, mettre à disposition des solutions hydrauliques pour l’équipe de tournage, mettre à disposition des masques en tissus pour l’équipe de tournage) Nous allons affichés un peu partout dans notre bâtiment ces rappels qui font dorénavant parties de notre quotidien. Des mesures seront également communiquées lors des tournages extérieurs mais aussi à nos collaborateurs externes.
Enfin, nous allons nous adapter pour continuer à informer. Les informations sur la pandémie seront toujours traitées dans nos productions sans pour autant empiéter sur notre ligne éditoriale.