Les réponses de Maud Berrier, animatrice – webmaster et Eric Delattre, Animateur – président de RQC
Comment voyez-vous le rôle de votre média dans cette période de crise ? Notamment vis-à-vis de vos publics cible ?
RQC propose des découvertes musicales dans sa programmation musicale et des rendez-vous entre l’auditeur et son émission favorite. Le choix a été fait de restreindre l’accès au studio pour répondre à la demande du gouvernement fédéral et des scientifiques de limiter les déplacements non essentiels.
Notre rôle, pour le moment, se limite au divertissement et à l’information autre que celle liée au Covid-19.
Dans notre programmation nous diffusons depuis longtemps du documentaire, du reportage, de la création radiophonique ainsi que des émissions militantes sans forcément coller à l’actualité.
Quels sont les principaux impacts de la crise sanitaire actuelle sur l’organisation de votre média et son fonctionnement quotidien techniquement et humainement ?
Le studio est fermé. Une moitié de nos animateurs vivent et sont confinés en France. L’inquiétude provoquée par le développement de la maladie, nous a fait prendre des dispositions un peu avant le confinement. Sachant qu’il s’agit d’un plaisir et d’une forme de loisir – dans lequel, il y’a beaucoup de travail – il nous paraissait plus prudent de prendre cette décision et de proposer à nos animateurs de concevoir à leurs émissions depuis chez eux leur convenance.
On a aussi pu mesurer la fracture numérique, présente aussi dans notre média, qui ne permet pas à tous nos animateurs de participer aux émissions à distance.
Cela a-t-il eu des répercussions sur la programmation ?
Cette proposition a rencontré un succès inattendu et divers programmes à géométrie variable ont pris place à l’antenne. Nous en sommes à 37 heures d’émissions régulières par semaine. L’occasion également de parcourir nos archives ou de diffuser des émissions inédites.
Avez-vous pris des initiatives exceptionnelles ? Des nouveautés ?
Cette période nous a permis de faire le point. Nous venons de fêter les 40 ans de la station et donc les 40 ans de l’association. C’est l’organisation et la gestion de la vie en interne que nous avons questionnée pour proposer une autre gestion.
Notre site internet a été revu de fond en comble, nous avons plus d’interactions et d’activités via les réseaux sociaux.
Avez-vous constaté des effets sur vos auditeurs et leurs besoins ?
Le manque !… Nombre d’auditeurs parviennent à nous appeler ou nous laisser des messages de courtoisie et sont attristés de ne pas retrouver leurs rendez-vous habituels.
Comment envisagez-vous la sortie de crise ?
On travaille à une relance avec le respect de la distance sanitaire dans nos locaux. On travaille sur l’aménagement.
La radio va reprendre les ondes via une émission spéciale qui fera le point sur ce que nous avons vécu et la programmation adaptée qui va suivre.