Chaque année, la présentation du rapport annuel du CSA se clôture par la remise du Prix du CSA, attribué à un mémoire qui apporte une contribution originale à la compréhension et à la réflexion sur les enjeux juridiques, économiques, sociologiques, politiques, culturels, technologiques ou créatifs de l’audiovisuel.
Cette année, le prix a été remis à Mathilde Leflot, passionnée par le cinéma, le numérique, l’audiovisuel et fraîchement diplômée de l’ULB en Journalisme. Elle est l’auteure d’un mémoire sur le cinéma numérique : « L’argentique à bout de souffle. Le numérique, la nouvelle vague ? ». Ce mémoire questionne les nouvelles perspectives et pratiques de production et de diffusion permises par la révolution numérique de l’image et du son.
Un mémoire couplé d’un documentaire, filmé à l’iPhone 6, qui démontre en quoi le numérique permet des développements inconcevables il y a encore quelques années dans l’univers cinématographique et vidéographique.
Rencontre avec Mathilde Leflot, lauréate du prix du mémoire du CSA pour l’année 2017.
- Quel est ton parcours ?
J’ai commencé par un bachelier en communication à l’ULB, suivi par un master en journalisme. Pour leur mémoire de fin d’études, les étudiants peuvent choisir entre un mémoire « académique » donc uniquement écrit, ou un mémoire d’application, où on nous donne la possibilité de réaliser une production journalistique. C’est cette dernière option que j’ai choisie parce que ça me permettait d’approcher le cinéma numérique (même si j’ai un grand intérêt pour les films en 35 mm également). J’ai donc fait une partie théorique et une partie pratique pour lesquelles j’ai été à la rencontre de divers intervenants dans le secteur du numérique.
Avec mon promoteur, on est tout de suite parti sur l’idée de réaliser un mémoire sur le cinéma numérique mais aussi et surtout de le tourner à l’iPhone 6. Ce choix de tourner à l’iPhone 6 m’a permis de vraiment rentrer dans le sujet. J’ai donc pu coupler journalisme et cinéma, en faisant un reportage sous forme de documentaire filmé à l’iPhone 6 pour répondre au défi du numérique. De là est née une enquête télévisuelle de 26 minutes.
- Peux-tu me résumer ton mémoire en quelques mots ?
Mon mémoire porte sur les nouvelles perspectives et pratiques de production et de diffusion et explique ce que la révolution numérique a apporté au niveau de l’image et au niveau du son. Aujourd’hui, tout le monde peut filmer, et les moyens de production sont très accessibles. Il est possible de proposer, en fonction des moyens dont tu disposes, une production professionnelle, ou du moins quasi-professionnelle.
C’est aussi vrai pour la diffusion puisqu’Internet offre énormément de possibilités en termes de communication. Tout le monde peut maintenant produire et diffuser de chez soi « avec les moyens du bord ». Le numérique a également fortement démocratisé les tournages et offre de nouvelles opportunités, comme l’utilisation des drones, par exemple. Plein de choses sont possibles et c’est ça que j’ai voulu montrer à travers la réalisation de mon mémoire.
- Tu as filmé un mémoire sous forme de documentaire de 26 minutes à l’IPhone 6. Comment s’est passé le tournage ?
J’ai trouvé que c’était vraiment facile et pratique de filmer les interviews à l’iPhone. Je n’aurais pas pu tourner avec une « grosse » caméra étant donné que je n’avais pas les moyens, c’était donc une alternative qui s’est avérée payante. Cette expérience a donc confirmé ce que je pensais !
Les seules difficultés que j’ai rencontrées concernent la batterie, surtout lorsque je faisais plusieurs interviews vidéo d’affilée, et la mémoire qui était vite pleine.
- Quels sont tes projets pour le futur ?
J’aimerais beaucoup travailler dans le secteur du cinéma ou, plus largement, dans le secteur culturel. Et pourquoi pas, poursuivre ma recherche sur le cinéma numérique.
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