Jeune arrivée au CSA, Yasmina Ghanim s’est déjà essayée à plusieurs matières. Après avoir contribué à une étude sur le tabac dans les programmes de fiction, elle s’est attaquée au Baromètre diversité du CSA qui sera publié en avril 2018. Une deuxième mission qui lui a permis de plonger en plein cœur des thématiques de diversité et de genre dans les médias. Elle est désormais en charge de l’évaluation du règlement « accessibilité dans les médias » et gravite une fois de plus autour d’un sujet à portée humaine. Un projet pour lequel de nombreux efforts sont encore à accomplir, pointe notre experte. « C’est un dossier vivant et très intéressant. L’accessibilité touche une tranche importante de la population qui n’a pas accès aux médias, ou seulement partiellement. Les médias restant le premier vecteur de culture en Belgique, c’est une nécessité. On ne part pas de zéro, mais il y a clairement beaucoup à faire chez nous ».
Pour Yasmina, c’est d’abord la collaboration qui compte avant tout. Au-delà de son évaluation, elle est en charge de réunir le secteur pour travailler sur l’accessibilité. Quant au Baromètre diversité, elle espère qu’il ouvrira la porte à une démarche proactive du CSA et du secteur sur les questions de genre, mais aussi de diversité et d’égalité en général.
La recherche est fondamentale pour faire évoluer la représentation des femmes dans les médias
La question de la place et des représentations des femmes dans les médias, c’est aussi une question sociétale. Si les femmes sont représentées d’une certaine façon dans les médias, c’est qu’elles sont porteuses de ces étiquettes invisibles dans la société elle-même, et vice-versa. C’est un cercle vicieux que nos recherches essayent, à leur échelle, de briser.
Pour moi, chacune des études que nous publions est un outil de changement pour le secteur. Si on part du principe que les stéréotypes sont construits de façon inconsciente, alors étudier où et comment ils apparaissent c’est déjà les pointer du doigt et donc les rendre conscients !
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