Droit de réponse – Grégory Pirotte, Maximum

Suite à l’entretien de Marc Vossen publié sur le webzine Régulation, Grégory Pirotte, directeur de Maximum fm, a souhaité réagir. Régulation est un lieu de débat, d’échanges d’idées, parfois divergentes. Nous publions ici le droit de réponse de Grégory Pirotte.

« La question du pluralisme est assez vaste, Je pense que l’ensemble des points de vue expliqués dans les différentes interviews résument bien la situation. Je voudrais cependant revenir sur la campagne de désinformation que Monsieur Vossen essaie de faire passer lors de tous ses discours ou entrevues.

Il aime arranger la vérité pour que cela serve ses intérêts rien de plus. Je ne pouvais donc que réagir face à son interview. Lorsqu’il dit je cite : « Les places en FM sont comptées. À l’intérieur de ce paysage raréfié, qui sont ceux qui peuvent encore exister demain ? Pour moi, ce sont ceux qui ont respecté leurs engagements, qui mettent en valeur les artistes de la Belgique francophone et qui parviennent à vivre économiquement. Ce que je constate, c’est que DH Radio, Must FM, Maximum FM et BX FM sont soit en délicatesse financière soit ne respectent pas les engagements pris. Ce sont ces radios-là que je visais. Pas les radios provinciales Antipode et Sud Radio qui ont bien mené leur barque en respectant leurs engagements. Ces deux-là mériteraient de voir leur autorisation prolongée lors du prochain plan de fréquences. Par ailleurs, je ne vois pas en quoi une radio provinciale (et encore plus une radio locale !) qui diffuse même partiellement un programme national que lui fournit la régie publicitaire du groupe RTL contribue à la diversité et au pluralisme. »
Il est important de bien cerner le jeu de désinformation et de division qu’essaie de faire passer Monsieur Vossen. Tout d’abord, il essaie d’opposer les réseaux provinciaux entre eux. Chose qu’il aura du mal à faire car nous défendons ensemble nos intérêts. La survie de leurs structures passe également à long terme par la survie des nôtres dans une optique de commercialisation nationale plus forte. Il aime aussi sous-entendre que Maximum ne respecte pas ses engagements et est comme il dit un « mauvais élève ». Comment est-il au courant de nos engagements ? Concernant nos engagements, nous sommes en totale adéquation avec notre dossier de candidature, nous dépassons même nos objectifs dans plusieurs domaines. Si c’est ça être mauvais élèves … Si Monsieur Vossen ne se laissait pas aveugler par sa seule crainte que Chérie fm n’obtienne pas de fréquences au futur plan fm, il prendrait peut-être le temps d’écouter nos programmes et il se rendrait compte du tissu de mensonges qu’il raconte à longueur de journée.
Pour être clair et transparent ce que nous avons été avec le CSA, le vrai problème est un souci de duopole des régies publicitaires.
Maximum est une des dernières radios à être arrivée dans le PAB, c’est même suite à différents recours que nous avons pu être reconnus. Toutes ces procédures et ces pertes de temps ont causés des soucis financiers lors de nos débuts (ce n’est plus le cas à présent). Nous avons aussi fait des investissements importants. Nouveau studio numérique, nouveaux parcs d’émetteurs pour l’ensemble de notre réseau. Ce sont des investissements qui ont été consentis dans un but de travailler sur le long terme et sur la continuité et non pour faire une minuscule figuration de 9 ans !
Afin de stabiliser les finances de la radio, nous avons lié un partenariat commercial avec IP en juillet 2012 pour la commercialisation régionale de nos écrans publicitaires et plus récemment (2016) un partenariat commercial au niveau national. L’utilisation de la marque Mint était simplement un positionnement commercial. Il n’a en aucun cas entravé notre indépendance et encore moins nos contenus. Maximum produit toujours au départ de ses studios de Liège tous ses programmes avec son personnel. Les programmes diffusés sont faits directement en région. Mint a simplement été un label de commercialisation. Nous avons grâce à ce partenariat ouvert la porte à la commercialisation nationale pour les radios provinciales. Sans nous, RMB n’aurait certainement jamais ouvert ses portes aux autres radios. Nous avons servi de déclic.
Le positionnement de Maximum pour le futur :
Pour continuer d’exister dans les années à venir, les radios vont devoir évoluer vers des spécificités propres à chacune.
Si c’est juste pour diffuser de la musique, des applications bien connues seront là pour nous remplacer.
Le modèle provincial est un atout et une force par son caractère de proximité avec l’auditeur et donc apporte une vraie plus-value.
C’est un modèle que je défends depuis le début et que je continuerai à défendre jusqu’au bout.
Nous faisons un travail de terrain, nous donnons du vrai temps d’antenne aux acteurs de grandes moyennes mais aussi petites ampleurs. Nous avons une vraie place dans le paysage.

Certains voudraient nous voir disparaître pour placer leur produit sans se soucier du travail fait par nos équipes. Ils veulent juste commercialiser leur radio et faire quelques agendas histoire de faire joli dans un dossier.
Sinon pourquoi avoir déjà déserté durant ce plan de fréquences les régions ?
Vouloir proposer autre chose serait simplement un leurre afin d’obtenir nos fréquences ! Le problème de Monsieur Vossen est un souci de place sur la bande fm et c’est pour ça qu’il nous tape dessus sans cesse. J’admire la réussite de ce qu’il a entrepris mais je compte bien rester en place avec MAXIMUM. L’évolution d’un groupe ne peut se faire au détriment d’acteurs en place !
Une piste intéressante à explorer serait d’offrir un vrai plus au niveau de l’offre DAB+ par l’arrivée de nouveaux produits que l’on ne retrouve pas en FM afin de susciter l’intérêt pour l’auditeur de s’intéresser à cette nouvelle technologie et de ce fait créer une offre et une demande. Nous avons négocié avec la régie IP des certitudes concernant notre futur. Si demain Mint est reconnue, Maximum a l’assurance du maintien de sa commercialisation et donc a sa stabilité financière garantie. »

   Send article as PDF