“L’accessibilité, la protection des mineurs sont des enjeux qui me motivent”

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On vous propose cette semaine de découvrir un métier sur mesure au CSA, celui de Mathilde Prenant. Assistante de direction et de l’Unité des Opérateurs et distributeurs, Mathilde est aussi à la manœuvre de grands chantiers comme l’accessibilité des programmes pour les personnes en situation de déficience sensorielle. Une thématique qui touche au plus près de ses valeurs. Entre les dossiers administratifs, la gestion, le suivi de projets et le soutien indispensable qu’elle apporte à son Unité et à la Direction, on vous propose d’entrer, pour quelques instants, dans le quotidien de notre collègue Mathilde Prenant.

Tu es Assistante de la Direction mais également Assistante de l’unité distributeurs et opérateurs, pourrais-tu nous expliquer ton travail au sein du CSA?

Au niveau de la Direction, ce qui occupe le principal de mon temps, c’est le suivi administratif du Collège d’autorisation et de contrôle (CAC), du Bureau et des congés du personnel. À côté de cela, il y a aussi des tâches plus ponctuelles. Je suis au CSA depuis deux ans et demi à présent et m’occuper du suivi des décisions, des avis et recommandations du CAC m’a permis d’avoir une vision plus globale du CSA et du travail de ses unités. Pour l’unité Distributeurs et opérateurs, la dimension administrative est également présente mais je vais aussi pouvoir m’impliquer dans des dossiers tels l’accessibilité, l’IPTV illégale, ou l’étude « Médias : Attitudes et perceptions (MAP) » … Au fur et à mesure, j’ai eu l’opportunité de travailler sur des projets plus prospectifs, ce que je ne faisais pas forcément au début. Je pense qu’une relation de confiance s’est établie au sein de mon unité et ils m’ont proposé des choses qui s’éloignent des tâches purement administratives. La distribution n’était pas une matière que je connaissais bien à priori. On connait tous le secteur de la TV, la radio, une connaissance un peu floue, une connaissance basique de ces secteurs. Pour la distribution, en m’intéressant aux dossiers sur lesquels je n’avais que des tâches administratives au départ, j’ai réussi à acquérir une connaissance plus spécifique du secteur et de ses obligations décrétales. Travailler sur l’accessibilité m’a également permis de mieux comprendre le fonctionnement des distributeurs et des opérateurs, et ça a été une sorte de porte d’entrée pour être en contact direct avec eux.

Comment es-tu arrivée à travailler activement sur l’accessibilité ?

J’ai dit à qui voulait l’entendre que c’était une matière qui m’intéressait vraiment. Samy, mon responsable d’unité, l’a entendu et dès qu’il y a eu une possibilité pour moi de travailler sur le sujet, il m’a donné cette opportunité. Nele, la Directrice générale adjointe, m’en a également donné l’occasion dans le cadre des contrôles annuels de la RTBF. Je suis arrivée au CSA au moment où le premier règlement entrait en vigueur, donc à une étape charnière. Tout de suite, j’ai pu prendre en charge le suivi administratif des groupes de suivis et, par la suite, un suivi un peu plus approfondi ou même faire des présentations au secteur et au Collège. C’est pour ce genre de thématique que j’ai voulu entrer au CSA. L’accessibilité, la protection des mineurs sont des enjeux qui me motivent. La fonction d’Assistante de direction et d’Assistante d’unité m’a permis de prendre le temps d’approfondir mes connaissances sur le secteur, son fonctionnement et de pouvoir prendre confiance en moi pour pouvoir m’investir. A l’avenir, j’espère pouvoir poursuivre sur l’accessibilité car nous sommes à une étape importante du Règlement et c’est maintenant qu’on va voir si le travail porte ses fruits. Aujourd’hui, les associations m’appellent assez facilement pour me faire leurs retours. Ça me tient vraiment à cœur de pouvoir suivre l’évolution de ce dossier et de garder contact avec le secteur associatif.

Parle nous de ton parcours et pourquoi avoir rejoint le CSA ?

Mon intérêt pour ces matières peut s’expliquer par mon parcours universitaire. Je suis française et j’ai fait un BTS d’Assistante de gestion. J’ai ensuite voulu me réorienter vers la gestion du secteur non-lucratif et j’ai étudié pour devenir manager d’associations et de coopératives. Mais je trouvais que ces études avaient une vision très économique du secteur associatif, du « tier-secteur » comme on dit. J’avais envie d’avoir un angle plus sociologique des questions que pouvaient aborder ce secteur. Je suis venue à Bruxelles pour faire un Master en coopération en sciences du développement. Ce Master a, certes, des perspectives très internationales mais j’y ai trouvé des sujets d’ordre plus sociologique qui peuvent aussi être adaptés à notre culture, à notre contexte, telles les questions de handicap, d’égalité de genre, de protection de l’enfance, etc. Ce master m’a permis aussi d’affiner mon attrait pour ces thématiques orientées vers le public, vers un intérêt général. Dans le service public, je retrouve ces valeurs communes aux valeurs défendues par le secteur associatif.

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