Dialoguer avec l’ensemble des acteurs ne peut être que bénéfique

Régulation | Régulation

Le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) prend part à la nouvelle mouture du Collège d’avis du CSA. Représentée par deux membres effectifs et deux membres suppléants, l’instance d’autorégulation journalistique lancée en 2009 par la profession, fait son entrée au Collège d’avis et entend bien être le porte-voix de celles et ceux qui traitent chaque jour l’information.

Conversation avec Jean-Jacques Jespers, Président du CDJ. Ancien journaliste à la RTBF et professeur de déontologie à l’Université libre de Bruxelles (ULB), Jean-Jacques Jespers était auparavant vice-président de l’instance d’autorégulation journalistique, où il siège depuis sa création.

Le CDJ vient de rejoindre le Collège d’avis. Quelles sont les attentes de votre institution ?

Jean-Jacques Jespers : Les différents représentants du CDJ qui représenteront l’institution au Collège d’avis sont ravis d’en être. Si nous avons voulu faire partie du nouveau Collège, c’était notamment avec la volonté de porter la parole des journalistes.

On pense aux éditeurs, aux distributeurs, aux opérateurs… Or, ce sont les journalistes qui sont au premier plan des médias. Ce sont eux qui portent la responsabilité morale à l’antenne… Ce métier, ses valeurs et ses préoccupations gagneront évidemment à être entendus dans différentes instances audiovisuelles, comme le Collège d’avis du CSA.

Quels sont les bénéfices et points d’attention d’une corégulation pour le secteur audiovisuel ?

Jean-Jacques Jespers : Le CDJ est un organe d’autorégulation ; avec son propre fonctionnement et son domaine d’intervention. Notre travail nous permet de prendre régulièrement le pouls du monde des éditeurs de médias et des journalistes. En revanche, nous avons peu d’occasion de contacts avec certains acteurs, comme les distributeurs ou les opérateurs réseaux pour aborder ensemble les problématiques et l’avenir du secteur au sens large. Dans toutes les dimensions de ces problématiques, des questions relatives à l’information peuvent se poser.

Cette participation au Collège d’avis permettra d’élargir l’horizon du CDJ et de dialoguer avec l’ensemble des acteurs de l’audiovisuel. Chacun pourra bénéficier de l’expertise de l’autre. Ce qui ne peut qu’être bénéfique.

Comment envisagez-vous la collaboration lors les travaux du Collège d’avis ?

C’est intéressant de pouvoir participer à des dossiers cruciaux pour le secteur. Selon la thématique, le CDJ sera plus ou moins concerné, mais ça n’altère en rien le degré d’intérêt pour les débats et les idées.

Evidemment, le CDJ sera particulièrement attentif aux dossiers abordant la notion d’information, notre fer de lance. Par exemple, notre pourrons profiter des échanges pour discuter et réfléchir avec l’ensemble du secteur sur la définition précise de ce qu’est un programme d’information. Dans l’application courante, il peut y avoir des problèmes d’interprétation. Il sera donc intéressant de faire émerger un certain nombres d’idées et de clarifier.

Le fonctionnement du CDJ est basé sur l’autorégulation, c’est-à-dire le jugement des pairs éclairé par l’avis des experts. L’objectif, au départ, est d’éviter toute forme d’ingérence extérieure afin de préserver un principe fondamental : la liberté de l’information. Dans le fonctionnement du Collège d’avis du CSA, nous serons aux côtés des autres acteurs pour exercer une compétence d’avis dans divers domaines et plus ponctuellement une compétence réglementaire. Il est important que toutes les voix autorisées soient entendues avant de passer au stade des décisions.

Plus d’informations sur le CDJ

lecdj.be

   Send article as PDF