La radio reste un domaine très masculin. Nele Smets

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Nele Smets est la responsable de l’Unité Radios du CSA. En quelques mots, elle occupe une fonction-clé au sein de l’organe de régulation, puisque le secteur qu’elle représente se compose de 82 radios privées et de 6 radios publiques. Et c’est sans compter les nombreuses webradios enregistrées en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le secteur radiophonique connaît bien notre responsable. Lorsque les radios désirent modifier, revoir ou négocier autour de leurs engagements, c’est avec Nele Smets et son conseiller Cédric Mauer que l’on discute.

En plus de couvrir, monitorer et observer l’évolution du paysage radiophonique, Nele Smets est au cœur de certains projets majeurs à venir. Parmi eux, l’arrivée du prochain plan de fréquence en FM et en DAB+[1] qui réattribuera les nouvelles fréquences radios. Un événement qui mobilisera durant plusieurs mois l’Unité Radios du CSA, en charge de traiter les nombreuses candidatures transmises par les éditeurs.

L’une des missions du CSA est d’observer la diversité culturelle du paysage radiophonique, ce qui réjouit notre passionnée de musique. « Je trouve qu’il est fondamental que les radios soient aussi des vecteurs de découvertes pour les auditeurs et les auditrices. Des quotas existent pour mieux mettre en avant les artistes de notre Fédération et  il y a de plus en plus d’artistes belges qui sont diffusés par nos radios. C’est une excellente chose. »

La place des femmes en radios selon Nele Smets   

 

« La radio a une responsabilité importante du point de vue de l’image qu’elle transmet à ses publics. Qui n’écoute pas la radio ? Elle est un vecteur de diversité et elle porte des messages en plus d’informer ou de diffuser de la culture. La question de la place des femmes devrait être une priorité pour ce secteur. À mon sens, le service public pourrait donner l’exemple et je suis optimiste quant à l’avenir. Quand on observe les sphères décisionnelles de la RTBF, la présence des femmes est encore trop faible, comme c’est le cas pour de nombreuses entreprises publiques, comme privées. Je suis très heureuse de constater que les derniers recrutements de la RTBF comptent 54% de femmes. C’est très encourageant. L’éditeur évoluent bien à ce niveau. Le contrat de gestion qui lie la RTBF à certaines obligations impose également le principe d’égalité entre les femmes et les hommes. Ce principe est aussi présent dans le décret SMA[2] avec l’ajout d’une notion récente qui oblige l’ensemble des médias à « respecter l’égalité entre les femmes et les hommes ». Bref, nous ne sommes pas démunis.

Je côtoie beaucoup de monde dans le secteur de la radio et à ce jour c’est encore largement masculin. Je serais très curieuse de voir les résultats d’un baromètre de la diversité femme – homme en radio.

En radio et dans les médias en général, la tentation d’inviter des experts « hommes » et « blancs » est encore trop forte. Des initiatives récentes comme Expertalia propose aux médias des bases de données avec des expert.e.s femmes et/ou issu.e.s de la diversité. On ne peut donc pas dire que ces expert.e.s n’existent pas ou sont introuvables.

[1] Digital Audio Broadcasting = Radio numérique

[2] Services de médias audiovisuels

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