Bel RTL : donner la parole aux listes citoyennes

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Barbara Mertens est la rédactrice en chef de Bel RTL depuis 2009. Pour Régulation, elle fait le point sur les dispositifs en prévision sur ses antennes pour la période pré-électorale. Une plongée au cœur de l’information locale axée sur les décrochages régionaux et un intérêt particulier pour les listes citoyennes.

  

Quel sera votre dispositif électoral sur Bel RTL ?

L’élaboration du dispositif de Bel RTL n’est pas encore tout à fait ficelée à ce stade mais de grandes lignes se dégagent. Pour les élections provinciales, il n’y aura a priori pas de grandes couvertures, mais quelques éclairages plus ciblés, assez pédagogiques. Le principal de notre travail d’information se focalisera donc sur les communales 2018.

L’idée est d’être au plus près de nos auditeurs pour ce moment important. Nous travaillerons en mode radio locale, avec nos 17 émetteurs locaux qui nous permettent des décrochages ciblés. Les semaines précédant le scrutin, nous pourrons diffuser des débats locaux, simultanément sur les différents émetteurs. Les citoyens profiteront ainsi d’une information clé sur porte. Vu l’importante logistique à déployer, ces débats seront enregistrés en amont en studio et basés en partie sur les questions des auditeurs que nous aurons récoltées.

 

A côté des émissions de débat, vous prévoyez d’autres formats, d’autres angles ?

La matinale sera une tranche importante pour l’information politique. Il y aura notamment les six décrochages matinaux de 7h32, décrochages qui nous permettront de nous intéresser à des situations particulières, aux listes locales et de les analyser. A 7h50, la parole sera aux président.e.s de partis la semaine qui précède les élections.

Pendant une dizaine de jours, l’émission « On refait le monde » sera adaptée pour l’occasion en « On refait les communales » avec des thématiques transversales comme la propreté, la sécurité, l’enseignement, la précarité… En studio, nous recevrons des bourgmestres de tous bords politiques de grandes et petites entités pour une représentativité la plus complète possible.

 

En 2018, le focus sera donc mis sur les listes locales ?

L’information locale est toujours de mise sur nos antennes. Cela se prolonge donc avec l’information électorale. Dans la matinale, de début septembre à l’échéance électorale, nous mettrons le focus sur les « personnalités » locales qui s’engagent pour la première fois en politique.

Sur base de l’émission « C’est votre histoire », nous essayerons de comprendre pourquoi aujourd’hui des citoyens, comme vous et moi, décident de passer à l’action. En 2018, l’engagement citoyen a pris plus de force. Il y a une remise en question de la « chose politique traditionnelle » suite à différentes affaires, à la crise migratoire… Si beaucoup remettent en question le système actuel, c’est le moment pour d’autres de s’en faire les porte-parole, les porte-voix. Quelles sont leurs combats, leurs motivations, leurs objectifs… Que signifie s’engager en politique en 2018 ?

 

Le nouveau règlement élections met notamment en avant la question de la diversité et de la représentativité ?

La question de l’égalité des femmes et des hommes est au cœur de nos préoccupations internes au quotidien et pas seulement en période préélectorale. Que ce soit devant ou derrière le micro, nous essayons que les femmes expertes, citoyennes, journalistes soient au moins aussi présentes que leurs collègues masculins. Evidemment, la balle est aussi dans le camp des partis. Il faut des femmes en tête de listes. Mais si on se retrouve avec une composition de plateau où les hommes sont majoritaires, ce sera à nous de réagir et d’exiger une représentante, quitte à prendre la liste et leur faire des suggestions. Souvent les contraintes techniques, l’organisation, l’agenda des intéressé.e.s peuvent aussi jouer, mais on mettra tout en œuvre pour assurer au mieux une égalité à l’antenne.

Pour ce qui est d’une présence équitable des partis à l’antenne, cela fait des années que nous y veillons. Chrono en main. Lors des débats, il y a toujours une assistante qui chronomètre chaque intervention afin de respecter une présence égale, à 30 secondes près. Nous essayons de donner une place à chaque parti quelle que soit sa taille. Notre seule limite est celle du cordon sanitaire logique. Nous suivons notre logique habituelle. Les partis qui ne sont pas en phase avec les principes démocratiques n’ont pas de prises paroles en direct. Mais il est de notre liberté éditoriale de réaliser des sujets sur certains sujets mis en avant par ces candidats « hors normes ». C’est ça aussi l’info.

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